1h 40 min

#10 - Christophe Fargier - Le management socio-économique Tipping Point

    • Développement personnel

"Une entreprise dont la raison d'être n'a pas d'externalité positive sera amenée à disparaître". Le ton de l'épisode #10 est donné !



Nous accueillons dans cet épisode Christophe Fargier, fondateur et dirigeant du Ninkasi, une fabrique de bières artisanales et un réseau de bars restaurants dans la région Rhône-Alpes. Une entreprise humaniste guidée par trois valeurs fondamentales : l'authenticité, la défense de la diversité et la création des conditions de la rencontre.



Ainé d'une famille nombreuse, Christophe se forme au brassage aux Etats-Unis où il découvre les micro-brasseries avant d'importer ce modèle en France. Réinventer le métier de brasseur, transformer des lieux pour accueillir diversité, simplicité et solidarité, telle est la mission qu'il se donne. L'ambition du projet est grande dès la création. "Ça n'a pas été une réussite immédiate, on a eu une première année très difficile" nous raconte-t-il. Mais cela soudera également les équipes.



Christophe nous partage également les désaccords d'association qui émergent en même temps que la nécessité de se structurer et de reposer les 3 règles de vie de la maison : 



- Qualité de dialogue : est ce que tout le monde s'exprime ? est ce que les désaccords s'expriment ? les gens sont-ils écoutés ?

- Qualité du management : "un manager n'est pas un chef dans le registre de la commanderie, de la sanction mais une personne ressource vers qui je vais me tourner naturellement pour grandir, pour trouver du sens, pour résoudre mes problèmes, les conflits ..."

- Qualité des comportements : le courage de dire, le courage d'entendre (gérer sa susceptibilité et son égo), l'humilité, la loyauté, le respect de ses engagements et des personnes.



Christophe va s'appuyer sur le management socio-économique, concept et méthode développés par Henri Savall pour structurer son entreprise et mettre en oeuvre très concrètement ces trois règles d'or. "Le management socio-économique c'est beaucoup de rigueur, beaucoup de respect, et tout cela créé les conditions de la douceur de vivre."



Il met en place des petites équipes (5 personnes maximum), des points de dialogue mensuels, des plans d'action à horizon 6 mois et à 3 ans construits collectivement.

A cela s'ajoute des "mini diag" tous les 6 mois où les managers évaluent la qualité de dialogue, la gestion du temps, les conditions de travail, l'organisation du travail, les dispositifs de réunion, la formation, la stratégie...



Et pour créer les conditions de la coopération ? Mettre beaucoup de lumière dans l'entreprise ! "Si l'on veut créer les conditions du dialogue, il faut que les gens comprennent pourquoi les décisions se prennent, comment l'entreprise fonctionne, il faut investir dans la formation !" Être capable de faire le lien entre le geste quotidien et le résultat qui se construit. Sortir de la logique taylorienne, sortir du concept où l'on dissocie ceux qui pensent et ceux qui exécutent.



"La gouvernance est un vrai sujet mais le pouvoir n'est pas là dans l'entreprise. Il est dans le management, dans la mise en oeuvre opérationnelle. Le pouvoir tout le monde en a dans l'entreprise" Le vrai sujet est donc la qualité du dialogue, du management et des comportements ! La boucle est bouclée !



Christophe insiste sur la transparence et la responsabilité : "quelqu'un de responsable a une forte capacité à rendre compte sur ce qu'il fait et une forte capacité à assumer les décisions qu'il prend".

Ses convictions s'expriment également dans sa propre posture de dirigeant. "Je lutte pour que mon égo reste le plus petit possible" nous confie-t-il. Ou encore "le risque quand tu es dirigeant est d'avoir une cour complaisante - Feedback is a gift, j'ai besoin que mon équipe me fasse énormément de retours".



"Au Ninkasi pas de chichis", expression chère à Christophe qui vaut aussi pour cet épisode incro

"Une entreprise dont la raison d'être n'a pas d'externalité positive sera amenée à disparaître". Le ton de l'épisode #10 est donné !



Nous accueillons dans cet épisode Christophe Fargier, fondateur et dirigeant du Ninkasi, une fabrique de bières artisanales et un réseau de bars restaurants dans la région Rhône-Alpes. Une entreprise humaniste guidée par trois valeurs fondamentales : l'authenticité, la défense de la diversité et la création des conditions de la rencontre.



Ainé d'une famille nombreuse, Christophe se forme au brassage aux Etats-Unis où il découvre les micro-brasseries avant d'importer ce modèle en France. Réinventer le métier de brasseur, transformer des lieux pour accueillir diversité, simplicité et solidarité, telle est la mission qu'il se donne. L'ambition du projet est grande dès la création. "Ça n'a pas été une réussite immédiate, on a eu une première année très difficile" nous raconte-t-il. Mais cela soudera également les équipes.



Christophe nous partage également les désaccords d'association qui émergent en même temps que la nécessité de se structurer et de reposer les 3 règles de vie de la maison : 



- Qualité de dialogue : est ce que tout le monde s'exprime ? est ce que les désaccords s'expriment ? les gens sont-ils écoutés ?

- Qualité du management : "un manager n'est pas un chef dans le registre de la commanderie, de la sanction mais une personne ressource vers qui je vais me tourner naturellement pour grandir, pour trouver du sens, pour résoudre mes problèmes, les conflits ..."

- Qualité des comportements : le courage de dire, le courage d'entendre (gérer sa susceptibilité et son égo), l'humilité, la loyauté, le respect de ses engagements et des personnes.



Christophe va s'appuyer sur le management socio-économique, concept et méthode développés par Henri Savall pour structurer son entreprise et mettre en oeuvre très concrètement ces trois règles d'or. "Le management socio-économique c'est beaucoup de rigueur, beaucoup de respect, et tout cela créé les conditions de la douceur de vivre."



Il met en place des petites équipes (5 personnes maximum), des points de dialogue mensuels, des plans d'action à horizon 6 mois et à 3 ans construits collectivement.

A cela s'ajoute des "mini diag" tous les 6 mois où les managers évaluent la qualité de dialogue, la gestion du temps, les conditions de travail, l'organisation du travail, les dispositifs de réunion, la formation, la stratégie...



Et pour créer les conditions de la coopération ? Mettre beaucoup de lumière dans l'entreprise ! "Si l'on veut créer les conditions du dialogue, il faut que les gens comprennent pourquoi les décisions se prennent, comment l'entreprise fonctionne, il faut investir dans la formation !" Être capable de faire le lien entre le geste quotidien et le résultat qui se construit. Sortir de la logique taylorienne, sortir du concept où l'on dissocie ceux qui pensent et ceux qui exécutent.



"La gouvernance est un vrai sujet mais le pouvoir n'est pas là dans l'entreprise. Il est dans le management, dans la mise en oeuvre opérationnelle. Le pouvoir tout le monde en a dans l'entreprise" Le vrai sujet est donc la qualité du dialogue, du management et des comportements ! La boucle est bouclée !



Christophe insiste sur la transparence et la responsabilité : "quelqu'un de responsable a une forte capacité à rendre compte sur ce qu'il fait et une forte capacité à assumer les décisions qu'il prend".

Ses convictions s'expriment également dans sa propre posture de dirigeant. "Je lutte pour que mon égo reste le plus petit possible" nous confie-t-il. Ou encore "le risque quand tu es dirigeant est d'avoir une cour complaisante - Feedback is a gift, j'ai besoin que mon équipe me fasse énormément de retours".



"Au Ninkasi pas de chichis", expression chère à Christophe qui vaut aussi pour cet épisode incro

1h 40 min